2012-07-05 Exposition Photésie

Le Collectif Image Auvergne et le Cercle Amélie Murat se sont associés pour la réalisation de l'exposition Photésie exposée dans le péristyle de la Mairie rue Philippe Marcombes Clermont-Ferrand. L'exposition sera présente du 2 juillet au 31 aôut 2012.


Discours d'inauguration du Président Jean-Pierre Brunhes:

Monsieur le Maire,
Mesdames, et Messieurs les Adjoints,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux.
Chères et chers Amis de la Photographie et de la Poésie.
Je vous remercie d'avoir répondu avec un tel élan à notre invitation.

Je veux rendre témoignage, ici, de la rencontre heureuse entre deux Arts.

Que nous soyons Photographes ou Poètes, cette rencontre a provoqué de part et
d'autre, dans l'intime de chacun de ses participants, des sentiments de surprises,
mais aussi, d'incomplétude.

Pour le créateur d'images, dans son plaisir éprouvé à entendre et à lire de la poésie,
surprise d'un surgissement de contrastes et de couleurs.

Chez le ciseleur de mots, surprise d'entrevoir une plastique propre à relancer l'effet
de chacune de ses métaphores.

L'incomplétude, quant à elle, aura été ressentie par chaque protagoniste au constat
de l'absence en son carquois de chasseur d'images ou de vibrations, de dons
esthétiques différents et précieux.

Mais cette rencontre n'a pas été due au seul hasard!

Le voisinage de nos locaux respectifs au Centre Associatif Jean Richepin a, sans
aucun doute, favorisé un rapprochement, lorsque nos collègues Photographes, à la
recherche de nouveau thèmes de travaux, ont eu la bonne idée d'une prise de contact!

Un partenariat prenait alors forme: nous avions ainsi, l'opportunité d'aller au-delà
de lidée généreuse que l'on peut avoir du partenariat; idée, certes, déjà, très
sympathique, mais qui trop souvent, pourrait ne pas aller au-delà de sa seule
évocation, pour, au contraire en entreprendre une expérimentation grandeur nature.

Et nous n'avons pas été déçus!

À nous fréquenter sur une toile internet toute tissée d'images et de poèmes que nous
désirions voir s’enlacer merveilleusement, nous nous sommes exposé les uns aux
autres nos sensibilités aux registres spécifiques, mais d'acuités semblables.

Nous avons pu établir des connexions entre la vue et louïe, des organes de
perceptions ordinairement considérés comme fondamentalement différents.

Or, les poètes eurent la certitude d'avoir été lu avec application.
Et les photographes ne purent q'uêtre convaincus de lattention privilégiée accordée
à leurs épreuves, avec, de part et d'autre, ce que cela aura supposé d'analyses, de questionnements, d'interprétations spontanées, dont les flots réciproques et abondants se seront échangés en confiance, d'auteurs à auteurs, et de temps en temps, ci et là, quelques
vaguelettes de délicates divergences: Comme c'est étrange qu'il ait pensé ceci...!? Comme c'est bizarre qu'elle ait perçu cela...?!

C'est alors que nous ont été révélés des versants inconnus à nous-mêmes, et cependant
assurés d'être offerts à des prospections futures, riches de promesses et de fécondité.

Mais surtout, là où nous pouvions nous croire, comme à l'accoutumée,
irrémédiablement seuls, découvrir la surprenante possibilité d'un compagnonnage,
hélas, bien fugace, mais, d'autant plus appréciable et réconfortant.

Alors, à présent, que chacun d'entre vous se promène sans hâte, de textes en images
qu'il se laisse pénétrer silencieusement de la diversité des rythmes et des nuances,
qu'il ait la conviction qu'une étincelle est là, à saisir, et, dont l'éclat serait
d'autant plus vif, que notre époque nous proposerait de bien sombres lueurs.

Je vous remercie de votre attention.

Jean-Pierre Brunhes

Coupure La Montagne 2012-07-06